80% des personnes en fin de vie ont plus de 80 ans, mais n’ont pas un accès suffisant aux soins palliatifs qui pourraient soulager leurs souffrances.

Les personnes âgées ou handicapées peuvent se sentir poussées, de manière directe ou indirecte, à demander l’euthanasie ou le suicide assisté. Elles peuvent craindre de devenir un « fardeau ».

Les décisions concernant la fin de vie peuvent créer des conflits au sein des familles, notamment lorsqu’il n’y a pas d’unité de vues sur la meilleure décision à prendre pour un proche malade. Un sentiment de culpabilité est souvent ressenti. Certaines familles peuvent se sentir dépossédées si leurs souhaits ne sont pas respectés par l’équipe médicale qui suit la volonté exprimée par le patient.

Les soignants craignent que la loi crée une pression pour proposer l’aide active à mourir aux patients. Ils redoutent aussi que l’aide active à mourir devienne une solution de facilité faute de moyens suffisants en soins palliatifs, et soit vue comme un moyen de rationnaliser les coûts. La charge émotionnelle et la responsabilité pour les soignants sont accrues, notamment en cas de conflit avec la famille du patient.

En remettant en cause le modèle de solidarité, l‘aide active à mourir pourrait affaiblir les efforts de prévention du suicide et l’accompagnement des plus fragiles.

L’aide active à mourir est une atteinte au respect de la vie humaine et un abandon consenti à la solidarité envers les plus faibles, créant une culture mortifère au sein de notre société.