Paul, 76 ans, veuf en phase terminale
J’ai 76 ans et je suis très malade : j’ai un cancer incurable. Je souffre beaucoup de le faire peser sur mes enfants. Même si je suis soigné pour mes douleurs, l’inconfort ne me quitte pas. Jour et nuit, j’ai l’impression que mon corps se dégrade de jour en jour. Je suis fatigué de me battre contre cette maladie.
J’ai donc commencé à envisager sérieusement de mettre fin à mes jours. Je ne vois pas l’intérêt de continuer à endurer ainsi. J’ai eu une belle vie, j’estime que mon heure est venue. Je ne veux pas être un poids pour ma famille.
J’en ai parlé à mon fils, qui m’a supplié de ne pas faire ça. Il m’a donné le numéro de SOS Fin de vie et m’a encouragé à les appeler avant de prendre une décision. J’étais réticent au départ, pensant que personne ne pourrait me faire changer d’avis.
Finalement, j’ai appelé SOS Fin de vie par désespoir. La personne qui m’a répondu a été d’une grande écoute. Elle ne m’a pas jugé, elle a entendu ma peine et mon désir d’en finir.
Petit à petit, en discutant avec elle, j’ai réalisé que j’avais encore des choses à vivre. J’ai des petits-enfants que j’aime par-dessus tout et qui ont encore besoin de moi. Même si je suis diminué, je peux encore leur apporter beaucoup.
Cette discussion m’a redonné goût à la vie. J’ai décidé de me battre et de profiter du temps qu’il me reste. Grâce à SOS Fin de vie, j’ai pu exprimer mon épuisement et trouver une oreille attentive, sans jugement. Je leur suis infiniment reconnaissant de m’aider à traverser cette épreuve.